Ainsi se sont passées les choses

La fille de 83…

C’était en 1983, pendant les grandes vacances, à Saint-Martin, Il avait 30 ans, elle en avait 24. Il passait par là, devant la maison du cousin Raymond, à Marigot, et il aperçut les deux filles sur le balcon. Il fit un deuxième tour en voiture… Et la conversation commença la.
Elle était juste venue de Guadeloupe, passer quelques jours de vacances, Il était disponible et surtout bien disposé à faire le guide… De jour comme de nuit. En ce temps là il travaillait pour vivre la vie et faire la fête… Il était mince et son « afro » était beau, et il fit le guide de jour comme de nuit, à Grand-Case ou à Coconut Grove.

Cette année là (83-84) fût sa 9e et dernière en Guadeloupe, en tant que professeur de math-sciences, d’abord au Lycée Professionnel de Bouillante pendant 3 ans puis au Lycée Professionnel du Lamentin pendant 6 ans. Il garde de très bons souvenirs de son passage dans ces deux postes. Ils ont été extrêmement formateurs parce que les conditions de travail et le public n’étaient pas faciles.

…et la conversation avec la fille se poursuivi assidument cette année là. Toutes les routes nationales et beaucoup de chemins des grands fonds furent parcourus, des plages, des restaurants et des boites furent expérimentés…
A partir de la rentrée 1984 il obtint sa mutation sur l’île ou son nombril était enterré…et la fille a continué à travailler dans son pays. Il en fut ainsi en 84-85 et 85-86. Et ils ont tenu la distance dans le temps malgré la distance dans l’espace et malgré l’ inexistence de smartphone, FB ou messenger. Le téléphone (fixe) et air Guadeloupe ont aidé à garder le lien.
Il allait vers elle ou elle venait chez ses parents aux yeux desquels elle avait acquis un statut « d’officielle »
Nul ne peut connaître l’émotion de retrouvailles s’il ne fait l’expérience de la séparation… Ils avaient tiré sur l’élastique pendant 2 ans et il a tenu. Le temps était venu de s’arrimer plus solidement… Mais il fallait passer l’examen de passage devant les parents de la fille… Déclarer formellement ses intentions et obtenir l’aval de Jean-Baptiste… Examen passé haut la main. Il paraît qu’il paraissait sérieux, malgré une barbe et un afro bien fourni.
Et c’est ainsi qu’en août 86 le contrat fût signé…
Et il fallait voir la fierté de Jean-Baptiste (paix à son âme). sa fille au bras, avançant avec la prestance nécessaire vers celui à qui il avait accepté de la confier.
Et la mariée fût belle dans sa belle mercedes bleue et la fête aussi, et les petites filles du cortège, petite soeur et petites nièces ont été à la hauteur, et la nuit fût longue et les nombreux invités, amis et alliés, venus dans ce bel hôtel du Gosier, en voiture, par bateau (de Marie -Galante) ou par avion (de Saint Martin) furent tous bien content…sauf peut-être l’ami Denis (paix à son âme) qui avait commencé à faire la fête bien avant l’heure de la fête.
Au début l’appartement était presque vide et il s’est peu à peu rempli. De maison il est devenu foyer de vie. ils ont changé plusieurs fois d’appartement avant de construire…
Par chance, aucun d’eux n’a jamais manqué de travail.

…et ça dure depuis plus de 30 ans, avec l’indispensable entente sur l’essentiel, avec d’inévitables mésententes pour pimenter le plat sans avoir à le jeter, avec pas mal de voyages (St Kitts, Antigue, Dominique, Ste Lucie, Barbade, Aruba, New Orleans, Paris, Poitiers, Lourdes,…). Les voyages permettent de tester la patience de chacun, elle plutôt porté sur un shopping qui ne l’intéresse guère, et lui cherchant à connaître la réalité socio-économique et culturelle du territoire visité.

Cela dure depuis plus de 30 ans, mais contrairement à l’histoire habituelle de prince et de princesse, ils n’eurent pas d’enfants en quantité, mais des enfants de très grandes qualités…
Mais ça, c’est un autre histoire…

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