1ere Mandature de la com

Juillet 2007 – mars 2012 … ce que j’en retiens

ENGLISH VERSION BELOW

Liminaire : J’avais écris la note ci-après, un peu avant la fin de ma mandature. Elle a été publiée en juin 2019. Je fais ici une mise à jour. Il s’agissait pour moi de noter à chaud, « for the record », mes impressions sur la complexité de la tâche et quelques éléments de bilan. J’avais cependant oublié, quelques actions qui me semblent importantes :

La création et la mise en œuvre du dispositif de bourse du supérieur

Le dispositif « LEND A HAND » qui se poursuit encore.

L’encouragement du sport de haut niveau (Speedy Plus…)

Des actions en matière culturelle (Yvette’s cook book, The frock de Yaya, le jardin des poètes…)

La Cité scolaire Robert Weinum fût initiée sous ma mandature et terminée sous la suivante.

Parce que je ne peux pas laisser dire que “rien n’a été fait avant…”

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Août 2008 – mars 2012

Au moment ou approche la fin de cette première mandature de la COM, je souhaite dire la fierté que j’éprouve d’avoir présidé le Conseil Territorial et le Conseil Exécutif de Saint-Martin.

L’opportunité de servir son pays est toujours un très grand honneur.

Je remercie Louis-Constant Fléming de m’avoir « offert » cette opportunité.

En effet, en 2008, je n’ai fait que céder aux amicales mais fortes pressions qui m’étaient faites pour accepter le poste; et le groupe dans sa quasi totalité, à bien voulu adhérer à l’idée.

Mais, je dois l’avouer, les débuts étaient très difficiles. Et on a beau savoir que c’est dans l’adversité que les grands hommes se réalisent, il demeure évident pour moi que la guerre permanente ne permet aucun progrès. En tous cas, l’agressivité permanente est incompatible avec mon tempérament. C’est dans cette ambiance, marquée d’avantage par les « couteaux tirés » que par les « fleurs aux fusils », encore moins par le « calumet de la paix », qu’il a fallu relever le challenge de l’apaisement des esprits et des comportements. Permettre à des idées différentes, parfois opposées d’être exprimées sans s’étriper, permettre le fonctionnement des institutions selon des règles démocratiques acceptées, sans dictature, ni de l’opposition, ni de la majorité, je crois pouvoir dire que j’ai réussi cela.

Créer une ambiance est important, mais ce n’est certainement pas le plus important. Encore faut-il travailler à la réalisations d’objectifs établis.

Nous avons été confronté à une opposition qui ne s’est jamais endormi, quoiqu’en dise certains, et à des circonstances et contraintes imprévues et ingérables localement :

1 – La Commission Consultative d’Evaluation des Charges à mené des travaux qui ont conduit à un résultat très nettement en notre défaveur – chaque année l’Etat nous prélève

634 000 euros de « dotation Globale de Compensation ».

A ce jour nous avons porté notre désaccord au niveau du Conseil d’Etat.

2 – fin 2008 et pendant tout 2009, la crise économique ne nous à pas épargné.

Nous n’en sommes toujours pas revenu, malgré quelques signes encourageants, notamment dans le tourisme. La situation demeure très fragile.

Fort heureusement, l’investissement public est resté élevé grâce au « Fond Exceptionnel d’Investissement » mis en place par le Gouvernement en 2009, et grâce au FEDER ou nous émargeons, parce que nos dossiers sont prêts et bien faits. Grâce également, en 2011, au Contrat de plan Etat-COM.

C’est ainsi que plusieurs « grands chantiers » ont été menés à terme :

Ecole de Sandy-Ground,

Ecole du Morne O’REILLY,

Restaurant Scolaire à Marigot,

cuisine Centrale à Grand-Case.

D’autres chantiers sont encore en cours :

la Médiathèque-Archives,

les réservoirs d’eaux de Spring,

les réseaux d’eaux et d’assainissement un peu partout,

L’Eclairage Public, en particulier à Marigot.

La Video Protection,

Le parking de Galisbay

L’aménagement de la sortie « Sandy-Ground » de Marigot.

Qualifier toutes ces infrastructures de “rien”, est parfaitement inepte.

Certaines réalisations sont de moindre ampleur et de moindre coût mais font ma grande fierté, compte tenu de l’impact sur la vie quotidienne ou la sécurité de la population :

  • La route du galion ou passent des milliers de personnes journellement. Nous devons la terminer.
  • L’enfouissement des réseaux électriques de Saint-Louis. Nous devons terminer le travail et nous occuper du Pic Paradis.
  • Certaines rues intérieures à Quartier d’Orléans. Il en reste encore.

Les infrastructures sont indispensables… il s’agissait de rattraper le grand retard pris durant la période précédente, où la Région autant que le Département avaient réduits leurs interventions au bénéfice de la commune.

Cependant notre vraie priorité concernait le développement humain.

L’homme, en particulier le jeune adulte, avait été oublié durant les mandatures précédentes.

Ils étaient là, nombreux, résultats, souvent mais pas tout le temps, d’un échec massif du système éducatif,

ils étaient là, résultats souvent mais pas tout le temps, d’une immigration massive non contrôlée, dont ils n’étaient certainement pas responsables.

Ils étaient là, sur les blocs, dans l’oisiveté, dans la déviance parfois, ils se sentaient un peu étrangers, mais plus tout à fait, et un peu d’ici mais pas encore complètement, avec un seul désir, vivre et travailler comme les autres.

Ils étaient là, ne bénéficiant d’aucune attention, d’aucune considération. Ils se sentaient écartés, rabaissés, méprisés.

Ils étaient là, au bord de l’explosion, observant ceux qui devant eux, avant eux, trouvaient du travail.

Pourquoi eux, pourquoi pas eux

Nous avons donc utilisé notre compétence en matière de

Formation Professionnelle Continue, une grande fierté pour moi.

Programmes cumulés 2009, 2010 et 2011, plus de 1000 places offertes dans plus de 50 formations qualifiantes ou diplômantes; Plusieurs millions d’Euros investis chaque année dans l’économie du savoir (les centres de formations, leurs enseignants et leurs formateurs) des centaines de milliers d’euros dans la rémunération des stagiaires, qui retrouvent ainsi, valeur humaine, dignité, estime de soi et un meilleur niveau d’employabilité.

L’impact sur la société n’est pas mesurable avec précision, mais je suis persuadé que ce programme, compte tenu du nombre de personnes concernées, a contribué à nous aider à « traverser la crise ».

Il ne fait aucun doute qu’il faut continuer à fortement investir sur la ressource humaine, tant que le système éducatif ne produira pas de bien meilleurs résultats.

Encore faut-il, lorsque la ressource humaine est bien formé, qu’elle puisse intégrer le monde du travail, tel est notre prochain défi. Montrer que l’entreprise à intérêt à recruter local.

Quel intérêt cette entreprise aurait elle à recruter local, ou à recruter tout court, et à jouer le jeu social et fiscal totalement, alors qu’elle à, en face, une concurrence à laquelle elle ne peut faire face, parce que les règles sont en sa défaveur.

Personne ne veut toucher aux règles sociales, moi non plus, par contre nous sommes maître du jeu fiscal. Et nous avons fait usage de notre compétence en matière de fiscalité.

La fiscalité, une grande déception pour moi. Nous n’avons pas réussi à créer un minimum d’adhésion à nos réformes. Je suis, encore aujourd’hui, persuadé que nos choix sont bons, mais que notre méthode doit être améliorée. Trop d’incompréhension et de malentendus, trop de méfiance et de défiance, ont minés le processus. La prochaine mandature doit être marquée, à mon sens, par une meilleure communication en matière de fiscalité. L’objectif à atteindre étant l’équité : chacun est prêt à payer si tout le monde paye.

Entre temps survient le malheureux épisode « déchouquage » de Louis-Constant de la Semsamar par le Duo Daniel Gibbs – Louis Jeffry, qui permet à Louis Mussington d’entrer par la fenêtre arrière.

Puis Daniel Gibbs, grisé par ce premier succès envisage de présenter une motion de défiance contre moi, mais il est « lâché » par Louis Jeffry. Il forme l’UD mais n’arrive à aucun moment à rassembler plus de 3 personnes autour de lui.

Puis intervient la saga de l’aménagement de la baie de Marigot. Mais c’est là une histoire à part. Résultat : je suis conduit à lui enlever toutes ses responsabilités de vice président. Mais il garde le titre

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En conclusion: Il m’a fallu, dans un délai de quelques semaines, revêtir un costume que je n’avais pas envisager de porter, et pour lequel je ne m’étais pas préparé. Par chance, je suis par nature un bon “observeur”, un bon “écouteur” et un bon “lecteur”. Mon empathie naturelle m’a aussi servie.

Je n’ai pas fait tout bien. Je n’ai pas non plus rien fait.

Je crois pouvoir dire que la première mandature à essuyé les plâtres et s’est beaucoup préoccupée de la ressource humaine du territoire

La deuxième mandature s’est aussi préoccupée des hommes (p/ex: équipements sportifs) et beaucoup, de la ressource financière du territoire.

L’avenir nous dira quelle est la qualité principale de celle-ci… la sortante.

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1st Mandate of a new « Collectivité »
July 2007 – March 2012

My take of it!

Introduction: I wrote the following note shortly before the end of the mandate. It was first published in june 2019. This is an update. I wanted to take note « for the record », of my impressions on the complexity of the task and also on some elements of « bilan ». However, I had forgotten a few actions that seem important to me:
The creation and implementation of the higher education scholarship programm

The « LEND A HAND » operation
Encouragement of high-level sports (speedy plus)
Cultural realizations : Yvette’s cook book, Yaya’s the frock, the garden of poets…
The « Cité scolaire Robert Weinum » was initiated during my term of office and completed during the next one.

…because it should not be said that “nothing good has been done before”…

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August 2008 – March 2012

As the end of this first term of office of the COM approaches, I wish to express my pride in having presided over the Territorial Council and the Executive Council of Saint-Martin.

The opportunity to serve one’s country is always a great honour.

I thank Louis-Constant Fléming for having « offered » me this opportunity.

Indeed, in 2008, I only gave in to the friendly but strong pressure to accept the position; and my political group in its quasi totality, was in agreement with the idea.

But, I must admit, the beginnings were very difficult. And although it is well known that it is adversity that make strong men, it remains obvious to me that permanent war does not allow any progress. In any case, permanent aggressiveness is incompatible with my temperament. It is in this atmosphere, marked more by « knives drawn » than by « flowers to the guns », and even less by the « pipe of peace », that we had to take up the challenge of calming minds and behaviours. To allow different, sometimes opposing ideas to be expressed without fighting, to allow the functioning of institutions according to accepted democratic rules, without dictatorship, either of the opposition or of the majority, I think I can say that I have succeeded in this.

Creating an atmosphere is important, but it is certainly not the most important thing. It is still necessary to work towards the achievement of established objectives.

We were confronted with an opposition that never slept, no matter what some people say, and with unforeseen and unmanageable local circumstances and constraints:

1 – The Consultative Commission for the Evaluation of Charges carried out work that has led to a result that is very clearly to our disadvantage – each year the State takes from us

634,000 euros in « global compensation ».

To date, we have taken our disagreement to the Council of State.

2 – At the end of 2008 and throughout 2009, the economic crisis did not spare us.

We are still not back from it, despite some encouraging signs, particularly in tourism. The situation remains very fragile.

Fortunately, public investment has remained high thanks to the « Exceptional Investment Fund » set up by the Government in 2009, and thanks to the ERDF, to which we are eligible, because our files are ready and well prepared. Thanks also, in 2011, to the State-COM financing Contract that we had managed to secure.

Thus, several « major projects » were completed:

The Sandy-Ground School,

The Morne O’REILLY School,

The LP, MDA School Restaurant in Marigot,

The Central kitchen in Grand-Case.

Other projects are still in progress:

The « Mediathèques-Archives”,

The water tanks in Spring,

the water and sewage networks everywhere,

Public lighting, especially in Marigot.

Video Protection,

The Galisbay car park

The reformating of the « Sandy-Ground » exit from Marigot.

To describe all these infrastructures as nothing is perfectly wrong.

Some achievements are of lesser magnitude and cost, but I am very proud of them, given their impact on the daily lives and safety of the population:

– The Galion Road, where thousands of people pass every day. We must finish it.

– The putting underground of the electrical networks in Saint-Louis. We must finish the work and deal with Pic Paradis road.

– Some internal streets in Quartier d’Orléans. There are still some left to be done.

These infrastructures are essential, it was a question of catching up on the important backlog from the previous period, during which the “Region Guadeloupe” as well as the “Departement Guadeloupe” had reduced there interventions for this commune.

However, our real priority was human development.

People, especially young adults, had been forgotten during the previous terms of office.

They were there in large numbers, often but not always the result of a massive failure of the education system,

They were there, often but not always, the result of massive uncontrolled immigration, for which they were certainly not responsible.

They were there, on the blocks, in idleness, in deviance sometimes, they felt a bit foreign, but not quite, and a bit from here but not yet completely, with a single desire, to live and work like the others.

They were there, not receiving any attention, no consideration. They felt left out, belittled, despised.

They were there, on the verge of exploding, watching those who before them, before them, found work.

Why them, why not them

So we used our competency in the field of adult training, a great achievement for me.

Cumulative programmes for 2009, 2010 and 2011, more than 1000 places offered in more than 50 training courses leading to qualifications or diplomas; several million Euros invested each year in the knowledge economy (training centres, their teachers and trainers) and hundreds of thousands of Euros in the remuneration of trainees, who thus regain human value, dignity, self-esteem and a better level of employability.

The impact on society is not precisely measurable, but I am convinced that this programme, given the number of people involved, has contributed to helping us « get through the crisis ».

There is no doubt that we must continue to invest heavily in human resources until the education system produces much better results.

However, once the human resource is well trained, it must be able to enter workforce, which is our next challenge. Showing that it is in the interest of businesses to recruit locally.

What interest would any company have in recruiting locally, or in recruiting at all, and in playing the social and fiscal game completely, when it has, on the other side, a competition that it cannot face, because the rules are too at its disadvantage.

Nobody wants to touch the social rules, neither do I, but we are the masters of the fiscal game. And we have to make better use of our competence in the terms of taxation.

Fiscality, a big disappointment for me. We did not succeed in creating a minimum of support for our reforms. I am still convinced that our choices are good, but that our method must be improved. Too much misunderstanding and misinterpretation, too much distrust and mistrust, have undermined the process. In my opinion, the next term of office must be marked by better communication on taxation. The objective is fairness: everyone is willing to pay if everyone pays.

In the meantime, the unfortunate episode of Louis-Constant’s removal from the Semsamar by the Daniel Gibbs – Louis Jeffry duo occurred, allowing Louis Mussington to enter through the back window. Then Daniel Gibbs, exhilarated by this first success, considers presenting a motion of no confidence against me, but is « dropped » by Jeffry. He formed the UD but never managed to gather more than 3 people around him.

Then came the saga of the Marigot Bay development. But this is a separate story. As a result, I had to remove all his responsibilities as vice-president. But he keeps the title

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Conclusion: I had to, within a few weeks, put on a suit that I had not considered wearing, and for which I had not prepared myself. Luckily, I am by nature a good « observer », a good « listener » and a good « reader ». My natural empathy also served me well.

I didn’t do everything right. Nor did I do “nothing”.

I think it is fair to say that the first term of the Collectivité was more creeping than walking. However, emphasis was put on the development of the territory’s human resources

The second term was also concerned with human ressources (eg sports equipment) but focused a lot on the financial resources of the territory.

Time will tell what is the bottom line of this one… the out going one.

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