Evolution institutionnelle, l’exemple de Saint-Martin…
Auteur : frantzgumbs2014
Iles et territoires périphériques françaises
Saint-Martin, l’île exemplaire
(…réflexions en cours de construction…)

J’ai été interrogé, plusieurs fois, par des interlocuteurs venus de sphères sociales et professionnelles très différentes, sur l’idée que je me fais de mon île, Saint-Martin, dans 30 ans.
Je choisi de comprendre qu’on me demande : ce dont je rêve, ce que j’imagine, ou simplement quel est mon espoir pour mon île. Voici ma réponse.
Mon île sera exemplaire et son exemplarité sera bâtie à partir d’idées simples :
1 – De l’eau potable, de l’énergie et de la connectivité en qualité, en quantité et dans la durée, à un coût compatible avec le niveau de vie des habitants, permettant une résilience optimale.
2 – Un environnement sain qui respecte le nécessaire équilibre entre espace urbains avec parcs et jardins, espaces agricoles avec eau agricole et espaces naturels à préserver.
3 – Un système éducatif adapté et de formation qui prenne en compte le contexte socio-économique et culturel de son public pour faire des citoyens performants, efficaces et utiles ici et ailleurs.
4 – Une économie reposant sur au moins 3 piliers (que permet ce contexte-là) :
- Les services aux touristes servis par des professionnels, de préférence « connectés » à la terre et à l’histoire du territoire.
- La production de produits alimentaires de notre terre et de la mer qui nous entoure, et autant que possible de la région proche, après accords régionaux.
- Des services liés aux technologies de l’information et de l’informatique
5 – Une gouvernance locale qui inspire confiance parce qu’insensible aux corruptions, équitable vis à vis des strates sociales de la société, qui prend en compte toutes les parties du territoire, qui prépare l’avenir et qui prend soin des plus fragiles de ses citoyens.
Cela n’est possible que si l’action s’inscrit dans le contexte de la réalité géographique.
Une île petite (100km²) éloignée des endroits ou se décident parfois son sort :
- Basse-Terre à 300 km d’avion et taxi, où se situe le représentant de l’état, les autorités de gestion des fonds européens, le tribunal des prud’hommes et la prison ou sont incarcérés nombre de nos ressortissants.
- Une île pourtant proche, de l’Hollandaise Sint-Maarten avec qui nous partageons l’île, et ses cousines proches de Saba et Saint-Eustache, mais aussi la britannique Anguilla à 10 km, le PTOM de Saint-Barth, l’indépendante Commonwealth de Saint-Christophe et Nevis à moins de 100 km, Antigua et Barbuda à quelques encablures, les îles vierges à l’est et le DROM de Guadeloupe au Sud, à 250 km. (Les « leeward islands », petites Antilles du nord de la Caraïbe avec un bassin de vie de plus de 800 000 habitants).
- Une île ou la culture anglophone (que l’histoire coloniale explique), ne génère pas (encore) un sentiment anti français exacerbé.
C’est dans cette réalité que s’inscrit mon opinion, que si l’on comprend la réalité de Saint-Martin, on peut comprendre la réalité de presque tous les territoires d’outre-mer français.
C’est aussi dans ces réalités que je comprends l’incompréhension forte, (parfois très forte) des européens. En effet, même s’il est facile de « savoir » les Histoires, les sociologies, les économies, les cultures, la géopolitique, etc, il est beaucoup plus difficile de les « connaitre »…
- Connaître pourquoi la résistance à la vaccination a été si forte aux Antilles, comparativement à l’Europe.
- Connaître le sentiment de ces enseignants Saint-Martinois qui ont joué loyalement le jeu de la mobilité tel que prévue par la réglementation et qui se trouvent « coincés » en région parisienne depuis parfois 10 ans, qui n’arrivent pas à faire prendre en compte la notion pourtant réglementaire de Centre des Intérêt Matériels et Moraux.
- Connaître le ressenti non-dit des Saint-Barths dont aucun enfant ne naît plus sur l’île depuis plus de 30 ans, et ou les chances de survie d’un accidenté de la route ou la victime d’une crise cardiaque à probablement moins de chances de survie parce que le système de santé ne prend pas suffisamment en compte le contexte.
En même temps, on se demande pourquoi les gens de si loin sont demeurés loyaux à la France et résilients malgré tout ? Est-ce par patriotisme, par naïveté ou par ignorance ?
Pourquoi tant d’entre eux ont cru devoir « faire dissidence » pour rejoindre la résistance organisée par le général De Gaulle. Pourquoi sont-ils si nombreux des colonies à avoir participé à la grande guerre, Et comment se fait-il qu’ils soient si résistant à l’idée d’indépendance.
J’ai quelques idées de réponses mais tel n’est pas l’objet de ce petit papier.
Contextualisons aussi avec quelques repères historiques.
1763 : le traité de Paris est signé à Paris. La Martinique, la Guadeloupe (et Saint-Martin) sont rétrocédées à la France (qui est intéressée par le sucre), la France perd le Canada au bénéfice de l’Angleterre. Le « siècle du sucre » commence sur l’île. Les noirs importés pour l’esclavage, constitue la majorité du nouveau peuplement de l’île. Les descendants de ce peuplement sont encore présents sur l’île aujourd’hui. Le Saint-Martin d’aujourd’hui est né à ce moment-là.
1833 : l’esclavage est aboli à Anguilla, l’esclavage change de nature à Saint-Martin du fait du marronnage maritime (vers Anguille).
1848 : l’esclavage est aboli par la France, l’économie sucrière s’effondre. La démographie s’effondre aussi. L’exploitation des marais salants en partie française compense un tant soit peu l’économie sucrière. Un exode assez massif s’opère (et dure jusqu’aux années 1950), à la recherche de travail, notamment pour la construction du canal de panama, dans les raffineries de Pétrole d’Aruba et Curaçao, dans Iles vierges Américaines, en République Dominicaine, aux Etats-Unis etc
Des Ouragans majeurs ponctuent aussi l’histoire des Iles.
1928 : le « cyclone de 28 » détruit Pointe-à-Pitre et fait 1200 morts.
1960 : le cyclone DONA passe sur Saint-Barth et Saint-Martin et les rase.
Mais dans les années 60 l’île émerge de plus de 100 ans de quasi autarcie, un repli forcé sur soi qui permet la construction d’une identité forte (anglophonie, solidarité, autosuffisance, autogestion, esprit d’accueil).
Emergence du tourisme, notamment en partie hollandaise de Saint-Martin.
Des facteurs modernes externes à l’île, principalement, construisent aussi le contexte.
1986 : La loi Pons de défiscalisation Outre-Mer a pour conséquence un tsunami démographique qui est la cause d’un bouleversement sociétal qui produit des tensions sociales fortes et durables.
La nature nous offre suffisamment d’accidents pour ne pas avoir à en créer nous-même.
1995 : le cyclone LUIS ravage l’île, 35 ans après Dona.
2017 : le cyclone IRMA arrive 22 ans après LUIS.
Le Statut politique a évolué récemment, et fait suite à la Départementalisation de 1946 et l’intégration de l’ile comme commune du Département de la Guadeloupe.
2003 : consultation populaire avec le Oui au changement statutaire.
2007 : inauguration de la Collectivité d’Outre-Mer.
2012 : élection du 1er député de Saint-Barth et Saint-Martin
Le dernier paramètre de contextualisation pour mon projet d’île exemplaire est la qualité de ses cadres, dans le privé comme dans le public. L’ère des expatriés venus ajouté une ligne à un cv est maintenant passé puisqu’aussi bien la ressource locale de même compétence peut exister. Ces expatriés ont certes un savoir certain mais certainement pas la connaissance intime suffisante pour reconnaître, qu’interdire la construction de citerne sous les maisons en zone sismique est certes logique mais que ces citernes sont vitales sur une île sans eaux de surface, ou il pleut beaucoup parfois, mais ou la sécheresse peu aussi durer longtemps, longtemps (exemple donné à titre illustratif)
Loin de moi, cependant, l’idée d’organiser un quelconque repli sur soi, puisque je crois qu’une société a besoin d’apport extérieur pour évoluer.
Le tout, pour s’inscrire dans la durée, est de trouver l’équilibre entre évolution et révolution sociétale.
Une évolution de l’état d’esprit de l’Etat central, qui transformerait le regard souvent supérieur de la « métropole », sur le tout là-bas de la périphérie qu’on trouve au-delà des mers, est utile, et c’est peut-être là le plus difficile.
Les gens de ces « outre-mer » n’ont pas vocation à quémander comme des enfants gâtés, (image entretenue qu’on leur colle parfois), mais connaissent souvent ce qui est mieux pour eux, dans un contexte local ou toutes les Histoires, parfois douloureuses, souvent enfouis dans l’inconscient collectif, ne sont ni descriptibles, ni dicibles…et c’est pareil partout.
Voilà en résumé ce que je peux imaginer, sachant que chacun des points évoqués devra être développé.
Je sais que passer de l’imagination à la réalisation n’est pas simple,
Mais qu’il vaut mieux imaginer soi-même son futur.
Tout ce qui existe, à d’abord été créé en pensée, et,
Personne ne doit pouvoir vous enlever vos rêves
Frantz GUMBS
Mon premier perchoir…
La « mission outre-mer… »Ambiance et explication de vote
(Vendredi 28 octobre, après midi et soir, jusqu’à 2h du matin)

La « mission » outre-mer (comme toutes les missions d’un projet de loi de finances) est la partie du budget de la nation qui concerne l’outre-mer et qui est géré par le ministère de l’outre-mer.
Il est présenté, débattu et amendé par l’assemblée nationale.
Les votes des amendements et des articles ont lieu à main levée ou au scrutin public (en appuyant sur un bouton) qui nécessitent la présence en séance. Il n’y a pas de procuration.
Cet après-midi-là, et plus encore le soir, l’hémicycle était essentiellement, mais pas exclusivement, occupé par les députés d’outre-mer, ce qui à fait dire au député Max Mathiasin de la Guadeloupe, que nous devions nous réjouir parce que « ils nous ont laissé (aux ultramarins) un hémicycle de 600 places pour nous tout seul ».
Il y 27 députés ultramarins répartis de la manière suivante :
17 : Nouvelle Union Populaire Ecologiste et Socialiste, NUPES (opposition forte de gauche)
5 : groupe Liberté Indépendant Outremer et Territoires, LIOT (opposition non systématique)
1 : Les Républicains, LR (opposition non systématique de droite)
3 : Renaissance, (majorité présidentielle)
1 : (moi) Démocrate et indépendants (majorité présidentielle)
0 : groupe horizon (majorité présidentielle)
Les oppositions présentes sont donc majoritaires ce soir-là.
Le processus législatif est toujours le même. L’analyse de chaque texte (ou partie de texte, ici la mission outre -mer) commence par ce qu’on appelle une « discussion générale » au cours de laquelle chacun des (10) groupes politiques de l’assemblée nationale présente sa position générale. Cette position est exprimée au perchoir par un porte-parole du groupe. J’ai été, naturellement, désigné pour être le porte-parole du groupe MODEM « Démocrate et indépendant ».
C’est mon premier « perchoir ». Sur les 10 orateurs je fais partie des 3 de la majorité (relative) présidentielle. Je sais que les 7 autres diront que le budget ne répond pas aux besoins. Je choisis donc de dire que c’est insuffisant mais c’est mieux qu’avant et c’est déjà ça. Je choisis aussi de mettre une petite touche d’humour.
Voici donc le début de ma présentation :
« Madame la Présidente,
Monsieur le ministre,
Mesdames et Messieurs les rapporteurs,
Et vous tous de la représentation nationale,
Lorsque je suis tout la bas sur mon île au soleil, j’avoue que ce que nous savons de la France hexagonale c’est que c’est là qu’il y a Paris et la Tour Eiffel, et c’est de là aussi que vient le bon vin et le bon fromage.
En fréquentant cet hémicycle, je comprends évidemment mieux cette vérité, que ce qui est près des yeux est généralement près du cœur, et inversement. Ce qui explique peut-être que l’hémicycle ne soit pas plein à l’occasion de cette discussion sur l’outre-mer.
Heureusement que la quantité ne fait pas la qualité. ( cette ligne a déclenché quelques applaudissements).
Tout cela pour vous dire que nous parlons ce soir de la réalité des uns qui n’est souvent que réalité virtuelle pour les autres.
Face à ces réalités le Gouvernement nous présente un budget.
Ce budget réponds-t-il aux besoins et aux enjeux? Non! Certainement pas à tous.
Mais on ne peut nier qu’il apporte quelques réponses à de vrais questions…
On ne peut nier l’augmentation de 11% des crédits de la mission Outre-mer… »
Et la conclusion…
Vous l’aurez compris, le groupe Démocrate et Indépendant votera pour la proposition faite le gouvernement.
Mais la discussion s’est déroulée en défaveur du gouvernement…
En effet, compte tenu de la présence prédominante des oppositions, de nombreux amendements ont été votés contre l’avis du gouvernement, renchérissant ainsi le coût de la mission de plus de 200 millions d’euros.
Dans ces conditions, les oppositions ayant obtenues gains de cause vont voter pour.
La question est de savoir si les élus de la majorité voteront aussi, pour, donc contre l’avis du gouvernement.
Je suis informé que le groupe le plus important de la majorité, Renaissance, envisageait de voter contre.
En tant que seul élu d’outre-mer on me demande le sens de mon vote. J’indique que je voterai pour, une autre position ne serait pas compréhensible en outre-mer, et dans ma circonscription en particulier. Finalement le groupe Renaissance choisi de s’abstenir.
C’est ainsi que la mission outre-mer est adoptée par l’Assemblée Nationale.
Le lendemain un 49.3 arrête la discussion sur toute la 2ème partie du Projet de Loi de Finances 2023 (PLF2023). Dans ce cas le gouvernement a le droit de choisir de garder ou pas les amendements votés en séance. Finalement le gouvernement a retenu des amendements à hauteur de 50 millions d’euros environ, de plus par rapport à ce qui était prévu.
Le PLF sera ensuite présenté pour discussion au Sénat. Si le Sénat l’adopte en l’état, le budget sera adopté définitivement, mais cela est improbable. Il reviendra donc à l’assemblée nationale, soit à travers une commission mixte paritaire soit pour une nouvelle discussion (nouvelle lecture).
En tout état de cause le budget doit être adopté et validé avant la fin de l’année.
Comment ai-je vécu la chose…
Sur le texte…
Plusieurs jours auparavant, un collaborateur de groupe, en lien avec ma collaboratrice me proposent un texte.
Je reformule ces éléments de langages selon mon style, puis je lis et je relis en me chronométrant. (5 min maximum autorisé). Même en lisant à un rythme soutenu je dépassais d’une bonne trentaine de seconde.
J’ai donc eu à supprimer des passages qui selon moi, enjolivait le texte.
Sur mon état d’esprit…
Une appréhension de l’inconnu grandit à mesure que l’échéance approche, mais je me rassure en me disant que je ne suis sûrement pas plus bête que ces gens là et que j’ai une grande habitude de m’exprimer en public.
Ainsi donc, c’est plutôt avec assurance que je monte au perchoir.
Je suis cependant un peu surpris de découvrir le chronomètre lumineux situé sur le pupitre…et ça, ça vous met la pression. En fin de compte j’ai dû supprimer une de mes phrases de conclusion au dernier moment.
En conclusion…
A regarder la vidéo de cette prestation je me rends compte que le pupitre était trop bas (il est réglable en hauteur), m’obligeant à garder la tête baissée.
La prochaine fois je ferai mieux
Déclaration d’intention politique
English version bellow
Ainsi donc, j’ai répondu encore une fois aux appels des sirènes de la politique, non pas seulement parce que quelques amis m’ont sollicité, mais surtout parce qu’il m’est difficile de regarder les choses aller mal sans rien faire, alors que j’ai le sentiment de savoir comment mieux faire. Je choisi donc de contribuer, a ma place, sans chercher à être devant, mais en essayant d’apporter une aide la plus efficace possible à l’amélioration de la gouvernance et à la préparation de la relève, au sein d’un nouveau parti politique : le Rassemblement Saint-Martinois.
Je crois pouvoir affirmer sans risque d’être contredit, qu’aucun de nos concurrents ne rassemble autant d’expériences, non seulement en matière de gestion des affaires publiques, mais aussi en matière d’activités culturelles, sportives, sociales et professionnelles, un mélange équilibré d’expériences avérés et de qualifications variés, de vétérans et de novices.
Rassembler sur une même liste plusieurs personnalités de premier plan est certainement une richesse, mais c’est aussi une difficulté. Un leader autoproclamé qui mène son équipe est certainement une situation plus confortable, que la coordination d’un ensemble de personnalités, avec des potentiels équivalents de leadership…ce qui est le cas du RSM.
Nous sommes tout a fait persuadés que les défis post Irma, post Covid et post « une gouvernance qui a perdu la confiance à la fois de ses collaborateurs et de la population » nécessiteront que « les meilleurs d’entre nous, ensemble» prennent la relève. Tel est mon sentiment.
C’est dans cet esprit et dans ce cadre que je publie ici un document dit « déclaration d’intention politique ». Il est bilingue parce que le bilinguisme est une réalité qui mérite d’être confirmé sur notre territoire. Et il contient quelque uns des grands axes sur lesquels nous nous proposons de travailler. Il s’agit pour nous, au delà de l’élection, d’organiser un management rationnel de la Collectivité et de poser les bases d’un développement économique, social et culturel équitable et durable. Telle est notre ambition.
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Thus, I fell once again to the calls of the sirens of politics, not only because some friends asked me, but mostly because it is difficult for me to watch things go wrong without doing anything, while I feel I know how to do better. I therefore choose to contribute, without trying to be in front, but rather trying to bring the most efficient help possible to the improving of the governance and to the preparation of the next generation, within a new political party: Rassemblement Saint-Martinois.
I can say without risk of being disproved, that none of our rivals has as much experience, not only in management of public affairs, but also in cultural, sports, social and professional activities, a balanced mix of proven experience and a variety of qualifications, of veterans and novices.
Bringing together on a single list several prominent personalities is certainly an asset, but it is also a challenge. A self-proclaimed leader who leads his team is certainly a more comfortable situation, than the coordination of a set of individuals, with equivalent leadership potentials…which is the case of RSM.
We are quite convinced that the post Irma, post Covid challenges and post « a local government that has lost the confidence of both its collaborators and the population » will require that the « best of us together », take over. This is my belief.
It is in this spirit and within this framework that I am publishing here a document called « political declaration of intent ». It is bilingual because bilingualism is a reality that deserves to be confirmed on our territory. And it contains some of the major axes on which we propose to work. For us, beyond the election, it is a question of organizing a rational management of the Collectivity and of laying the foundations for an equitable and sustainable, economic, social and cultural development. This is our ambition.
1ere Mandature de la com
Juillet 2007 – mars 2012 … ce que j’en retiens
ENGLISH VERSION BELOW
Liminaire : J’avais écris la note ci-après, un peu avant la fin de ma mandature. Elle a été publiée en juin 2019. Je fais ici une mise à jour. Il s’agissait pour moi de noter à chaud, « for the record », mes impressions sur la complexité de la tâche et quelques éléments de bilan. J’avais cependant oublié, quelques actions qui me semblent importantes :
La création et la mise en œuvre du dispositif de bourse du supérieur
Le dispositif « LEND A HAND » qui se poursuit encore.
L’encouragement du sport de haut niveau (Speedy Plus…)
Des actions en matière culturelle (Yvette’s cook book, The frock de Yaya, le jardin des poètes…)
La Cité scolaire Robert Weinum fût initiée sous ma mandature et terminée sous la suivante.
Parce que je ne peux pas laisser dire que “rien n’a été fait avant…”
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Août 2008 – mars 2012
Au moment ou approche la fin de cette première mandature de la COM, je souhaite dire la fierté que j’éprouve d’avoir présidé le Conseil Territorial et le Conseil Exécutif de Saint-Martin.
L’opportunité de servir son pays est toujours un très grand honneur.
Je remercie Louis-Constant Fléming de m’avoir « offert » cette opportunité.
En effet, en 2008, je n’ai fait que céder aux amicales mais fortes pressions qui m’étaient faites pour accepter le poste; et le groupe dans sa quasi totalité, à bien voulu adhérer à l’idée.
Mais, je dois l’avouer, les débuts étaient très difficiles. Et on a beau savoir que c’est dans l’adversité que les grands hommes se réalisent, il demeure évident pour moi que la guerre permanente ne permet aucun progrès. En tous cas, l’agressivité permanente est incompatible avec mon tempérament. C’est dans cette ambiance, marquée d’avantage par les « couteaux tirés » que par les « fleurs aux fusils », encore moins par le « calumet de la paix », qu’il a fallu relever le challenge de l’apaisement des esprits et des comportements. Permettre à des idées différentes, parfois opposées d’être exprimées sans s’étriper, permettre le fonctionnement des institutions selon des règles démocratiques acceptées, sans dictature, ni de l’opposition, ni de la majorité, je crois pouvoir dire que j’ai réussi cela.
Créer une ambiance est important, mais ce n’est certainement pas le plus important. Encore faut-il travailler à la réalisations d’objectifs établis.
Nous avons été confronté à une opposition qui ne s’est jamais endormi, quoiqu’en dise certains, et à des circonstances et contraintes imprévues et ingérables localement :
1 – La Commission Consultative d’Evaluation des Charges à mené des travaux qui ont conduit à un résultat très nettement en notre défaveur – chaque année l’Etat nous prélève
634 000 euros de « dotation Globale de Compensation ».
A ce jour nous avons porté notre désaccord au niveau du Conseil d’Etat.
2 – fin 2008 et pendant tout 2009, la crise économique ne nous à pas épargné.
Nous n’en sommes toujours pas revenu, malgré quelques signes encourageants, notamment dans le tourisme. La situation demeure très fragile.
Fort heureusement, l’investissement public est resté élevé grâce au « Fond Exceptionnel d’Investissement » mis en place par le Gouvernement en 2009, et grâce au FEDER ou nous émargeons, parce que nos dossiers sont prêts et bien faits. Grâce également, en 2011, au Contrat de plan Etat-COM.
C’est ainsi que plusieurs « grands chantiers » ont été menés à terme :
Ecole de Sandy-Ground,
Ecole du Morne O’REILLY,
Restaurant Scolaire à Marigot,
cuisine Centrale à Grand-Case.
D’autres chantiers sont encore en cours :
la Médiathèque-Archives,
les réservoirs d’eaux de Spring,
les réseaux d’eaux et d’assainissement un peu partout,
L’Eclairage Public, en particulier à Marigot.
La Video Protection,
Le parking de Galisbay
L’aménagement de la sortie « Sandy-Ground » de Marigot.
Qualifier toutes ces infrastructures de “rien”, est parfaitement inepte.
Certaines réalisations sont de moindre ampleur et de moindre coût mais font ma grande fierté, compte tenu de l’impact sur la vie quotidienne ou la sécurité de la population :
- La route du galion ou passent des milliers de personnes journellement. Nous devons la terminer.
- L’enfouissement des réseaux électriques de Saint-Louis. Nous devons terminer le travail et nous occuper du Pic Paradis.
- Certaines rues intérieures à Quartier d’Orléans. Il en reste encore.
Les infrastructures sont indispensables… il s’agissait de rattraper le grand retard pris durant la période précédente, où la Région autant que le Département avaient réduits leurs interventions au bénéfice de la commune.
Cependant notre vraie priorité concernait le développement humain.
L’homme, en particulier le jeune adulte, avait été oublié durant les mandatures précédentes.
Ils étaient là, nombreux, résultats, souvent mais pas tout le temps, d’un échec massif du système éducatif,
ils étaient là, résultats souvent mais pas tout le temps, d’une immigration massive non contrôlée, dont ils n’étaient certainement pas responsables.
Ils étaient là, sur les blocs, dans l’oisiveté, dans la déviance parfois, ils se sentaient un peu étrangers, mais plus tout à fait, et un peu d’ici mais pas encore complètement, avec un seul désir, vivre et travailler comme les autres.
Ils étaient là, ne bénéficiant d’aucune attention, d’aucune considération. Ils se sentaient écartés, rabaissés, méprisés.
Ils étaient là, au bord de l’explosion, observant ceux qui devant eux, avant eux, trouvaient du travail.
Pourquoi eux, pourquoi pas eux
Nous avons donc utilisé notre compétence en matière de
Formation Professionnelle Continue, une grande fierté pour moi.
Programmes cumulés 2009, 2010 et 2011, plus de 1000 places offertes dans plus de 50 formations qualifiantes ou diplômantes; Plusieurs millions d’Euros investis chaque année dans l’économie du savoir (les centres de formations, leurs enseignants et leurs formateurs) des centaines de milliers d’euros dans la rémunération des stagiaires, qui retrouvent ainsi, valeur humaine, dignité, estime de soi et un meilleur niveau d’employabilité.
L’impact sur la société n’est pas mesurable avec précision, mais je suis persuadé que ce programme, compte tenu du nombre de personnes concernées, a contribué à nous aider à « traverser la crise ».
Il ne fait aucun doute qu’il faut continuer à fortement investir sur la ressource humaine, tant que le système éducatif ne produira pas de bien meilleurs résultats.
Encore faut-il, lorsque la ressource humaine est bien formé, qu’elle puisse intégrer le monde du travail, tel est notre prochain défi. Montrer que l’entreprise à intérêt à recruter local.
Quel intérêt cette entreprise aurait elle à recruter local, ou à recruter tout court, et à jouer le jeu social et fiscal totalement, alors qu’elle à, en face, une concurrence à laquelle elle ne peut faire face, parce que les règles sont en sa défaveur.
Personne ne veut toucher aux règles sociales, moi non plus, par contre nous sommes maître du jeu fiscal. Et nous avons fait usage de notre compétence en matière de fiscalité.
La fiscalité, une grande déception pour moi. Nous n’avons pas réussi à créer un minimum d’adhésion à nos réformes. Je suis, encore aujourd’hui, persuadé que nos choix sont bons, mais que notre méthode doit être améliorée. Trop d’incompréhension et de malentendus, trop de méfiance et de défiance, ont minés le processus. La prochaine mandature doit être marquée, à mon sens, par une meilleure communication en matière de fiscalité. L’objectif à atteindre étant l’équité : chacun est prêt à payer si tout le monde paye.
Entre temps survient le malheureux épisode « déchouquage » de Louis-Constant de la Semsamar par le Duo Daniel Gibbs – Louis Jeffry, qui permet à Louis Mussington d’entrer par la fenêtre arrière.
Puis Daniel Gibbs, grisé par ce premier succès envisage de présenter une motion de défiance contre moi, mais il est « lâché » par Louis Jeffry. Il forme l’UD mais n’arrive à aucun moment à rassembler plus de 3 personnes autour de lui.
Puis intervient la saga de l’aménagement de la baie de Marigot. Mais c’est là une histoire à part. Résultat : je suis conduit à lui enlever toutes ses responsabilités de vice président. Mais il garde le titre
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En conclusion: Il m’a fallu, dans un délai de quelques semaines, revêtir un costume que je n’avais pas envisager de porter, et pour lequel je ne m’étais pas préparé. Par chance, je suis par nature un bon “observeur”, un bon “écouteur” et un bon “lecteur”. Mon empathie naturelle m’a aussi servie.
Je n’ai pas fait tout bien. Je n’ai pas non plus rien fait.
Je crois pouvoir dire que la première mandature à essuyé les plâtres et s’est beaucoup préoccupée de la ressource humaine du territoire
La deuxième mandature s’est aussi préoccupée des hommes (p/ex: équipements sportifs) et beaucoup, de la ressource financière du territoire.
L’avenir nous dira quelle est la qualité principale de celle-ci… la sortante.
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1st Mandate of a new « Collectivité »
July 2007 – March 2012
My take of it!
Introduction: I wrote the following note shortly before the end of the mandate. It was first published in june 2019. This is an update. I wanted to take note « for the record », of my impressions on the complexity of the task and also on some elements of « bilan ». However, I had forgotten a few actions that seem important to me:
The creation and implementation of the higher education scholarship programm
The « LEND A HAND » operation
Encouragement of high-level sports (speedy plus)
Cultural realizations : Yvette’s cook book, Yaya’s the frock, the garden of poets…
The « Cité scolaire Robert Weinum » was initiated during my term of office and completed during the next one.
…because it should not be said that “nothing good has been done before”…
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August 2008 – March 2012
As the end of this first term of office of the COM approaches, I wish to express my pride in having presided over the Territorial Council and the Executive Council of Saint-Martin.
The opportunity to serve one’s country is always a great honour.
I thank Louis-Constant Fléming for having « offered » me this opportunity.
Indeed, in 2008, I only gave in to the friendly but strong pressure to accept the position; and my political group in its quasi totality, was in agreement with the idea.
But, I must admit, the beginnings were very difficult. And although it is well known that it is adversity that make strong men, it remains obvious to me that permanent war does not allow any progress. In any case, permanent aggressiveness is incompatible with my temperament. It is in this atmosphere, marked more by « knives drawn » than by « flowers to the guns », and even less by the « pipe of peace », that we had to take up the challenge of calming minds and behaviours. To allow different, sometimes opposing ideas to be expressed without fighting, to allow the functioning of institutions according to accepted democratic rules, without dictatorship, either of the opposition or of the majority, I think I can say that I have succeeded in this.
Creating an atmosphere is important, but it is certainly not the most important thing. It is still necessary to work towards the achievement of established objectives.
We were confronted with an opposition that never slept, no matter what some people say, and with unforeseen and unmanageable local circumstances and constraints:
1 – The Consultative Commission for the Evaluation of Charges carried out work that has led to a result that is very clearly to our disadvantage – each year the State takes from us
634,000 euros in « global compensation ».
To date, we have taken our disagreement to the Council of State.
2 – At the end of 2008 and throughout 2009, the economic crisis did not spare us.
We are still not back from it, despite some encouraging signs, particularly in tourism. The situation remains very fragile.
Fortunately, public investment has remained high thanks to the « Exceptional Investment Fund » set up by the Government in 2009, and thanks to the ERDF, to which we are eligible, because our files are ready and well prepared. Thanks also, in 2011, to the State-COM financing Contract that we had managed to secure.
Thus, several « major projects » were completed:
The Sandy-Ground School,
The Morne O’REILLY School,
The LP, MDA School Restaurant in Marigot,
The Central kitchen in Grand-Case.
Other projects are still in progress:
The « Mediathèques-Archives”,
The water tanks in Spring,
the water and sewage networks everywhere,
Public lighting, especially in Marigot.
Video Protection,
The Galisbay car park
The reformating of the « Sandy-Ground » exit from Marigot.
To describe all these infrastructures as nothing is perfectly wrong.
Some achievements are of lesser magnitude and cost, but I am very proud of them, given their impact on the daily lives and safety of the population:
– The Galion Road, where thousands of people pass every day. We must finish it.
– The putting underground of the electrical networks in Saint-Louis. We must finish the work and deal with Pic Paradis road.
– Some internal streets in Quartier d’Orléans. There are still some left to be done.
These infrastructures are essential, it was a question of catching up on the important backlog from the previous period, during which the “Region Guadeloupe” as well as the “Departement Guadeloupe” had reduced there interventions for this commune.
However, our real priority was human development.
People, especially young adults, had been forgotten during the previous terms of office.
They were there in large numbers, often but not always the result of a massive failure of the education system,
They were there, often but not always, the result of massive uncontrolled immigration, for which they were certainly not responsible.
They were there, on the blocks, in idleness, in deviance sometimes, they felt a bit foreign, but not quite, and a bit from here but not yet completely, with a single desire, to live and work like the others.
They were there, not receiving any attention, no consideration. They felt left out, belittled, despised.
They were there, on the verge of exploding, watching those who before them, before them, found work.
Why them, why not them
So we used our competency in the field of adult training, a great achievement for me.
Cumulative programmes for 2009, 2010 and 2011, more than 1000 places offered in more than 50 training courses leading to qualifications or diplomas; several million Euros invested each year in the knowledge economy (training centres, their teachers and trainers) and hundreds of thousands of Euros in the remuneration of trainees, who thus regain human value, dignity, self-esteem and a better level of employability.
The impact on society is not precisely measurable, but I am convinced that this programme, given the number of people involved, has contributed to helping us « get through the crisis ».
There is no doubt that we must continue to invest heavily in human resources until the education system produces much better results.
However, once the human resource is well trained, it must be able to enter workforce, which is our next challenge. Showing that it is in the interest of businesses to recruit locally.
What interest would any company have in recruiting locally, or in recruiting at all, and in playing the social and fiscal game completely, when it has, on the other side, a competition that it cannot face, because the rules are too at its disadvantage.
Nobody wants to touch the social rules, neither do I, but we are the masters of the fiscal game. And we have to make better use of our competence in the terms of taxation.
Fiscality, a big disappointment for me. We did not succeed in creating a minimum of support for our reforms. I am still convinced that our choices are good, but that our method must be improved. Too much misunderstanding and misinterpretation, too much distrust and mistrust, have undermined the process. In my opinion, the next term of office must be marked by better communication on taxation. The objective is fairness: everyone is willing to pay if everyone pays.
In the meantime, the unfortunate episode of Louis-Constant’s removal from the Semsamar by the Daniel Gibbs – Louis Jeffry duo occurred, allowing Louis Mussington to enter through the back window. Then Daniel Gibbs, exhilarated by this first success, considers presenting a motion of no confidence against me, but is « dropped » by Jeffry. He formed the UD but never managed to gather more than 3 people around him.
Then came the saga of the Marigot Bay development. But this is a separate story. As a result, I had to remove all his responsibilities as vice-president. But he keeps the title
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Conclusion: I had to, within a few weeks, put on a suit that I had not considered wearing, and for which I had not prepared myself. Luckily, I am by nature a good « observer », a good « listener » and a good « reader ». My natural empathy also served me well.
I didn’t do everything right. Nor did I do “nothing”.
I think it is fair to say that the first term of the Collectivité was more creeping than walking. However, emphasis was put on the development of the territory’s human resources
The second term was also concerned with human ressources (eg sports equipment) but focused a lot on the financial resources of the territory.
Time will tell what is the bottom line of this one… the out going one.
To head a list or not in 2022
Pourquoi je soutiens l’idée d’un « Rassemblement pour St-Martin »
English version below
Il est un fait incontestable que la situation économique sociale et politique va en se dégradant depuis plusieurs années. Chômage, grognes et grèves multiples, et une majorité de plus en plus fragile.
Les promesses électorales annoncées en 2017 ne sont pas tenues, non pas seulement à cause d’Irma ou de la crise sanitaire, mais plutôt parce que la gouvernance locale, marqué par l’autocratie, l’inexpérience et l’incompétence de l’exécutif, n’a pas su répondre aux circonstances exceptionnelles auxquelles elle était confrontées. (They did not rise to the challenge).
Elle n’a pas su, non plus, profiter de toutes les opportunités offertes par des plans de financements d’Etat ou Européens, du fait de la mal organisation des services administratifs de la COM.
Le dialogue social, qui n’a jamais été serein, se dégrade lui aussi.
Face à ces constats, face aux enjeux pressentis, face aux incertitudes de l’avenir, je ne pouvais rester indifférent… C’est pourquoi j’ai cru devoir répondre, avec le MJP mené par Louis MUSSINGTON, à l’appel au rassemblement. Nous nous rassemblons, des femmes et hommes qui nous rendons disponibles et qui veulent s’engager pour reprendre en main Saint-Martin et sortir le territoire du déclin ou il est maintenant engagé.
Des femmes et des hommes expérimentés en matière de gestion des affaires publiques
Des femmes et des hommes dont les pratiques de leadership sont reconnues.
Des femmes et des hommes de la société civile dont les compétences professionnelles sont incontestables.
- Nous nous rassemblons parce que nous entendons l’appel récurrent de nombre d’électeurs, pour moins de dispersion partisane
- Nous nous rassemblons pour :
- Établir un mode de gouvernance plus collectif
- Répondre à la souffrance sociale qui gangrène notre société
- Moderniser la structure administrative pour qu’elle soit plus équitable et efficace
- Je proposerais aussi que soit créé un espace de plus grande solidarité avec nos plus proches voisins caribéens (AXA, SXM, SBH, Saba, Statia, SKN)
J’invite mes amis à me soutenir dans cette démarche, quelque soit mon positionnement sur une liste, et à soutenir l’idée du Rassemblement pour St-Martin parce que je crois que :
- Il est plus que temps de sortir d’une gouvernance centrée sur un homme et son nom, surtout si le travail de l’individu se révèle plutôt décevant.
- Il est plus que temps que le 3e, le 7e ou le 11e de l’équipe soit aussi connu et reconnu que le 1er, parce qu’ils contribuent, les uns autant que les autres, au travail collectif.
- Il est plus que temps de sortir du discours incantatoire sur de « grands projets » liés à une mandature, pour s’engager résolument dans un projet de territoire basé sur des principes simples :
- Durabilité parce qu’il faut penser aux générations futures et gérer un espace limité.
- Equité vraie, parce qu’il faut améliorer les chances de réussite des plus défavorisés, les personnes et les quartiers
- Identité d’un territoire qu’il faut mettre en avant, tout en respectant les identités communautaires
J’espère pouvoir apporter ma modeste contribution a ce travail collectif pour relever les grands défis du présents et ceux à venir, parmi lesquels une confiance retrouvée vis à vis des dirigeants politiques n’est pas le moindre. Il faudra aussi ré établir un dialogue social apaisé, avec les personnels mais surtout avec la population de manière générale… Tout cela en menant, avec des moyens limités, une politique économique, sociale et culturelle qui profite à tous et qui respecte les principes de base énoncés plus haut.
C’est parce que c’est complexe qu’il faut préférer le collectif.
C’est parce que c’est ambitieux qu’il est est nécessaire de nous rassembler.
C’est parce que les enjeux sont si considérables que je choisis de participer à un nouveau
« Rassemblement pour St-Martin » (RSM).
Reasons why I support the idea of a « Rassemblement pour St-Martin » (RSM).
It is an undeniable fact that the economic, social and political situation has been deteriorating for several years. Some indicators that show this are: unemployment that remains high, multiple strikes, and an increasingly fragile majority.
The electoral promises announced in 2017 are not being kept, not only because of Irma or the health crisis, but rather because the executive branch, characterised by its autocracy, its inexperience and its incompetence, has not been able to respond to the exceptional circumstances with which it was faced. (They did not rise to the challenge).
It also failed to take advantage of all the opportunities offered by state and European fundings, due to the poor organisation of the COM’s administrative services. Social dialogue, which has never been serene, is also deteriorating, visibly more and more, .
In view of these observations, envisaging the challenges ahead, faced with the uncertainties of the future, I could not remain indifferent…
This is why, together with the MJP led by Louis MUSSINGTON, I felt I had to answer to a call to come together. We are getting together, women and men who make themselves available and who want to commit themselves to take back a hold on St.Martin and get the territory out of the decline in which it is now engaged…
Experienced women and men, in the management of public affairs
Women and men whose leadership skills are well rounded,
Women and men from civil society whose professional pratices are undisputable.
We are coming together because we listen to the recurring calls from many voters
for less partisan dispersion
We are coming together to :
Establish a more collective way of governance
Respond to the social sufferings that plagues our society
Modernise the administrative structure to make it more equitable and efficient
I would also propose that a geoplolitical space of greater solidarity be created with our closest Caribbean neighbours (AXA, SXM, SBH, Saba, Statia, SKN)
I invite my friends to support my approach, whatever my position on a list, and ask that they support the idea of a « Rassemblement pour St-Martin», because I believe that :
It is high time to get out of a governance centered on a one man and his name, especially if the work of the individual proves to be rather disappointing.
It is high time that the third, seventh or eleventh member of the team is just as well known and recognised as the first, because they all contribute to the collective work.
It is high time to get away from the incantatory discourse on « major projects » linked to a term in office, and to now commit ourselves resolutely to a territorial project based on basic principles:
1 – Sustainability, because we must prepare for the future generations,
2 – True equity, because we must improve the chances of success for the most disadvantaged,
3 – Territorial identity, because ethnic identities must be reduced.
I hope to be able to make my modest contribution to this collective work in order to take up the major challenges of the present and those to come, not the the least of which is the restoration of confidence in political leaders. It will also be necessary to re-establish a constructive social dialogue with the personnel, but above all with the population in general… All of this must be achieved by conducting, with limited means, an economic, social and cultural policy that benefits everyone and respects the basic principles set out above.
It is because it is complex that we must prefer the collective approach.
It is because it is ambitious that we are feeling the need to come together.
It is because the stakes are so high that I have chosen to participate in a new
« Rassemblement pour Saint-Martin » (RSM).
Frantz GUMBS
Saint-martin: historical overview
Les années 80 à Saint-Martin… et le Lycée Polyvalent des Îles du Nord.
Saint-Martin a connu les plus grands bouleversements sociétaux des temps modernes au cours des années 80 et 90, caractérisés par un « tsunami démographique » lié à une immigration massive et incontrôlée provoquée d’abord par une accélération du développement de l’économie touristique en partie hollandaise et surtout par les effets de la loi Pons sur la défiscalisation des investissements outre mer. La plupart des responsables politiques et administratifs se sont laissés porter sans trop réagir par la révolution socio-économique en cours. Quelques-uns, cependant, ont cherché à anticiper les besoins à venir. Le Lycée Polyvalent des îles du Nord est né de ce travail d’anticipation… voici comment.
En 1988, René Ferrié, Proviseur du LEP de Saint-Martin, signe un Schéma Prévisionnel des Formations Initiales. Ce document témoigne des grandes capacités de vision prospective dont a su faire preuve ce Chef d’Établissement. C’est cette analyse qui a permis la réalisation de nouveaux locaux pour le Lycée Professionnel, devenu peu d’années après, Lycée Polyvalent des Iles du Nord.
Louis-Constant Fleming, alors Conseiller Régional RPR, en avait obtenu le financement, quoiqu’il fût dans l’opposition de la majorité socialiste menée par Félix Proto au Conseil Régional de la Guadeloupe. François Mitterrand, 1er socialiste à être Président de la République depuis 58, était au pouvoir depuis 81. Les dirigeants politiques de Saint-Martin étaient gaullistes. La loi Pons sur la défiscalisation des investissements Outre Mer était promulguée en 1986, l’année où Jacques Chirac devenait le 1er Premier Ministre de cohabitation de la 5e République.
Les nouveaux locaux ont été inaugurés en 1991. A noter pour la petite histoire que le nouvel établissement n’a pas été labellisé « nouveau lycée » mais « lycée reconstruit », en conséquence de quoi il n’a pas bénéficié de la dotation de 1er équipement attribuée par l’Etat aux nouveaux établissements. Il a donc pendant longtemps souffert de sous équipement chronique.
Voilà pour un peu de contexte qui témoigne de la particulière intensité de la vie politico-socio-économique des années 80 et 90.
Ci après, des parties significatives de l’argumentaire développé dans le document sus cité.
PROJET PÉDAGOGIQUE
Historique :
Le Lycée Professionnel n’existe que par la nécessité de dispenser un enseignement professionnel à ST MARTIN.
Au début des années 70, à la demande locale ,une partie des locaux de l’Ecole Primaire du Centre (devenue ensuite école Nina Duverly) étaient mis à la disposition du Lycée de Baimbridge pour la création de « l’annexe de ST MARTIN ». Puis en 1977-78 il y a eu la création du poste de Proviseur et la reconnaissance du Lycée en tant qu’unité d’enseignement sans que pour autant il y ait eu une étude et des moyens mis à disposition. Au fil des ans il y a eu des transformations coûteuses mais vouées à leur propre fin car les supports foncier et immobilier n’étaient pas faits pour un Lycée professionnel digne de ce nom, même modestement. Cette remarque fait écho à celles de responsables des pouvoirs publics qui ont reconnu les déficiences de l’administration à l’égard de ST MARTIN en matière d’infrastructure pendant de longues années, Le retard accumulé au fil des ans se traduit dans la réalité actuelle par des services administratifs inadéquats et en matière d’éducation professionnelle un outil désuet au service d’une économie très demandeuse de formation qualifiée et d’emplois.
Comme tous les documents qui suivent vous permettront de vous en assurer (entre autre), ST-MARTIN est porteur d’une spécificité incomparable qui, traitée dans le bons sens et l’intérêt général peut lui assurer un avenir confortable, pour autant que la planification souple mais ferme puisse remplacer progressivement l’imprévision et l’absence de considération. Ce qui paraît être le cas actuellement mais avec un retard préjudiciable à l’équilibre social et formatif….
En matière d’information nous utilisons de plus en plus la presse locale qui se développe mais nous avons prévu en plus l’investissement en matériel informatique de publicité assistée par ordinateur qui nous permettra avant la fin de cette année scolaire de pouvoir éditer une plaquette d’information lycée.…
ENVIRONNEMENT DE LA FORMATION INITIALE
Dans le projet de lycée nous avons associé l’apprentissage et la formation continue mais déjà depuis 82, nous avons mis en place un service de Formation Continue relais entre la Formation Initiale et le monde du travail. Au 31 12 87 six cent stagiaires de F.C ont été aidés soit pour le perfectionnement soit pour l’aide à la qualification pour l’emploi.
(nb : entre 85 et 88 j’ai assuré la direction du Centre Permanent de Formation Intégré du GRETA, logé dans l’ancienne école primaire de Cul de Sac).
.…
Juillet 87
Le Proviseur écrit à Monsieur l’Inspecteur d’Académie de la Guadeloupe.
(Nous sommes toujours « Académie des Antilles et de la Guyane)
Objet: F.D.0. du Lycée Professionnel .(Fiche Descriptive d’Opération)
Monsieur,
interrogé par les services du Rectorat concernant la F.D.0, du 24 Février 1987, vous me demandez des précisions sur plusieurs points.
Je m’empresse d’y répondre afin de limiter les retards qu’impliquent la concertation avant décision.
Il reste bien entendu, que dans un contexte national de crise relative, l’essor de Saint-Martin paraît anachronique et peut induire des doutes de toutes sortes, dont le premier est celui des effectifs actuels par rapport à ceux qui apparaissent sur la F.D.O. de façon globale.
Il est vrai que l’on peut s’interroger sur de telles nécessités et ne pas y croire, pour deux raisons. La première reposant sur le fait qu’habituellement les projets de création de lycée se font à posteriori de la constatation des besoins sur le terrain. Exemple : il faut un lycée en région Pointoise parce qu’on a constaté l’impossibilité de répondre à la demande. La deuxième reposant sur le fait que les prévisions de développement de la population peuvent être le fruit d’une vision utopique de la situation. Auquel cas il y a lieu de s’assurer contre ce phénomène qui pourrait conduire… à des dépenses excessives, voire inutiles.
Justifier à priori une prévision relève de l’impossible. Réunir les éléments pour renforcer le réalisme de la prévision est chose possible mais toujours voué à des interprétations…
…
Comment justifier le passage d’un effectif actuel de 262 à 720 (dans 2 ans) ?
En 1982 la population recensée à Saint-Martin était de 8032 âmes.
En 1986 le recensement intermédiaire fait apparaître le quasi doublement de la population. Ce doublement est le fruit de l’évolution économique de l’île, propulsée par la défiscalisation des investissements, concentrée sur le tourisme et l’environnement induit. Les projets hôteliers, industriels, artisanaux, administratifs, arrêtés pour la période 1986-1990, permettent de supposer une évolution démographique allant de pair avec les besoins nouveaux en matière d’emploi, qu’il s’agisse des emplois nécessaires à la construction des projets ou des emplois nécessaires à l’exploitation de ces mêmes projets. Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur la nature de ce développement, il nous interroge en matière d’accueil scolaire et d’adéquation à l’économie.
Pour une population actuellement de 16000 que 1 ‘on peut prévoir à 24000 en 1990 avec un espoir de stabilisation » aux alentours de 30000 à la fin du deuxième millénaire (en réalité on dénombrait 28500 hab. en 90, et 30600 en 2001) après « dégraissage des chantiers » et mise en exploitation de tous les projets en cours et prévus à l’horizon 1995, il s’ensuit les informations suivantes :
…
Les effectifs scolaires actuels sont de l’ordre de 2700 élèves : le Lycée 263, le Collège 525, l’ensemble primaire aux alentours de 1900. Le lycée a dû refuser 41 dossiers à l’orientation par manque de place, par l’apport extérieur à la rentrée et depuis, c’est au total 70 jeunes que le lycée n’a pu accueillir en formation initiale. A quelques exceptions près, ces jeunes ont été intégrés dans le dispositif d’insertion des jeunes à travers les S.I. O. , placements en entreprise et stages 16-25 ans sur Financement Etat et Région. Il n’en demeure pas moins que l’effectif du Lycée serait cette année de 263+70 =333 si la capacité d’accueil avait été plus importante en formation initiale. Le Centre Permanent quant à lui accueille de 60 à 150 stagiaires (dernier trimestre 86).
En considérant le nombre de jeunes qui n’ont pu être accueillis en pré élémentaire d’une part, les jeunes qui font partie d’ écoles privées clandestines ou semi-officielles, et une grande quantité de jeunes étrangers qui n’ont pas intégré le concept d’obligation scolaire jusqu’à 16 ans, la population scolaire de St-Martin devrait être de 3000 élèves.
En prenant comme base ces trois mille jeunes le % de population scolaire par rapport à la population globale est de 3000/16000 =18,75% .
Un premier constat, ce pourcentage est inférieur à celui de la Métropole de plusieurs points et très largement inférieur au % de l’Académie qui se situe autour de 30%. A ceci plusieurs raisons :
Le développement « brutal » de St-Martin a attiré des actifs et pas nécessairement toute la famille des personnes dénombrées lors du recensement.
Sur le seul plan du Lycée 20% des personnels sont dans ce cas.
Ce pourcentage est supérieur au sein des entreprises.
Au fur et à mesure de l’amélioration des possibilités de logement en quantité et en prix, il se produira un rééquilibrage familial et par voie de conséquence une augmentation proportionnelle du % de jeunes scolarisables par rapport à la population globale.
Ce taux restera tout de même inférieur au taux académique par le fait que le côté aventureux du développement attire plus de célibataires ou de couples sans enfants que de familles nombreuses.
En demeurant sur la tendance basse de 18,75%, il apparaît qu’avec une population de 24000 hab…les effectifs à scolariser en 1990 seront de 4500 …soit 720 pour le Lycée (si l’on garde les proportions actuelles).
La projection des pourcentages dans le temps peut ne pas être satisfaisante pour l’esprit. Il s’agit d’une approche à tendance basse…
…
CONSIDERATIONS EN MATIERE EDUCATION:
Cette île française d’Amérique, comme disent certains hommes politiques, est particulière dans sa langue vernaculaire qui est l’anglais. Utilisée majoritairement en matière économique, cette langue n’est pas celle de l’enseignement. En considérant le fait que l’avenir économique de l’île repose sur le tourisme, et que ce tourisme est essentiellement conçu pour accueillir la clientèle américaine , il est permis de se demander si l’ouverture de l’éducation sur l’économie n’implique pas certaines modifications.
L’attrait de Saint-Martin réside justement dans le fait qu’un Américain conserve la possibilité de communication en sa langue et qu’il bénéficie au titre du dépaysement , d’un pluralisme culturel en matière de boutiques de mode féminine, de cuisine et de système hôtelier . Si l’environnement ne se détériore pas, on peut penser que cet attrait est porteur de clientèle. On peut penser également que Saint-Martin puisse garder cette originalité même si l’on souhaite l’étendre à la communauté européenne .
Le pluralisme culturel est inconciliable avec l’ethnocentrisme implicite du système éducatif tel que nous le connaissons. Il n’y a pas lieu d’ invoquer le rattachement politique à la France pour tenter de justifier une situation qui est fondamentalement anachronique. La convivialité s’impose si l’on veut que le précepte d’ouverture de l’éducation vers l’économie ne soit pas vide de sens. Il y a lieu de distinguer la finalité de l’éducation qui est d’ apporter les meilleures armes pour appréhender le présent et l’avenir dans les meilleures conditions, et le contenu de l’enseignement qui, s’il concourt au projet éducatif, doit également tenir compte de la diversité du milieu. La population se stratifie de plus en plus en anglophones, hispanophones, créolophones et francophones.
Sur la finalité, il faudrait, selon les règles que l’on connaît, concéder un certain pouvoir pour que le français retrouve une autorité certaine sur les esprits. En cela, il est à considérer que l’anglais doit être partie prenante du système éducatif. Il faut également considérer la nécessité de mise en place d’une pédagogie différenciée qui tienne compte, sans ségrégation, des ethnies d’origines.
De même façon qu’actuellement nous assistons au développement économique tourné vers la clientèle américaine et profite peu à la clientèle française alors que les financements sont français, mais rehaussent la perception de la présence française dans la zone, il serait souhaitable de concilier cette nécessité reconnue au sein de l’économie, avec le système éducatif. Admettre dès la maternelle la coexistence de ce moteur de transformation sociale selon des moyens à définir, en dehors de toute tentation ethnocentrique.
Le travail de René Ferrié est d’autant plus remarquable que les responsables politiques et administratifs de Guadeloupe de l’époque, et plus encore, ceux qui opéraient à Paris selon un mode encore plus centralisé qu’aujourd’hui, étaient certainement très déconnectés de la réalité qui se vivait localement, et la plupart des cadres de la Fonction Publique d’État, dont la durée de vie sur le territoire était relativement courte, n’avaient probablement ni la motivation ni l’ambition nécessaire pour inscrire leurs actions dans une durée dépassant de loin le cadre temporel de leur mission… et les responsables politiques locaux avaient d’autres motivations.
D’ailleurs la Région Guadeloupe n’a, par la suite, réalisée aucun autre investissement d’ampleur, ni en matière de Lycée, ni en matière de formation professionnelle, ni en matière d’infrastructure routière, pour ne citer que quelques unes de ses grandes compétences, et ce déficit d’investissement a pu être utilisé dans la campagne pour un changement de statut en 2002-2003.
Il est bien de reconnaître que cette action cherchait à s’inscrire dans la durée, à un moment où l’intérêt immédiat guidait la plupart des décisions. La durabilité au bénéfice du plus grand nombre des habitants permanent du territoire, doit être un critère majeur dans nos choix de développement.
Frantz GUMBS, le 03/03/2021
Saint-Martin île :WHERE WE COME FROM (a lil’ reminder in a nutshell)
I – After slavery days
1 – Modernization
From the 1830’s, the plantation economy began declining, because the workforce’s « productivity » diminished dramatically. The prospect of freedom accross the channel (Anguilla) had a strong impact on the enslaved (rebellious) attitude as well as on the attitude of slave owners. And I tend to believe that, long before the 1848 abolition, no kind of strict slavery rules could be implemented. That was the end of an era. We then went in a « go slow period ». The people that remained, mostly blacks, but some whites also, lived in quasi autarky. The construction of the Panama Canal, The Oil industry in Curaçao, the American dream were strong calls for men in search of opportunities to better the livelihoods of their families. I also believe that it is during that period that the cultural identity of the « one sin martin people » matured.
After a century of near lethargy, socio-economic conditions began to change more and more rapidly on the island, from the 1960’s onwards, and especially during the 1980’s.
Among the factors favoring this development there are (for the french side):
– the beginning of the electrification of the French side(1963)
– the installation of the first bank (Crédit Agricole, 1963)
– the seawater desalination plant (1965)
– the opening of the Grand-Case airport.
– The rapid development of tourism on the dutch side
A very sudden acceleration then occurs as a consequence of the overseas « defiscalization » law voted in Paris in 1986.
The social, cultural and economic landscape is considerably modified.
The most « visible » and impacting aspect is the demographic explosion.
| Années | 1931 | 1961 | 1967 | 1974 | 1982 | 1986 estim. | 1988 estim. | 1990 |
| Populations | 5377 | 4494 | 5061 | 6191 | 8092 | 12000 | 24000 | 28505 |
As a result, institutions have been overwhelmed by this demographic tsunami, with irreversible social consequences.
– The french National Education System has had difficulties and has been slow to begin to adapt to the quantity as well as the new qualities of the new school population;
– Social housing and other forms of accommodation have been sprouting up like mushrooms, but have provided a response that will prove inadequate. Communitarianism became visible and audible.
This has also resulted, for some years, in a certain animosity between the traditional population of the island and the different population groups from the Caribbean islands. This animosity is now tending to diminish, most « locals » finally accepting the long-term settlement of those whose main motivation for coming here was to survive and support the family that they left in their home countries, this more so that the children of the new settlers are integrating and being integrated.
The « older heads » would remember that many Sin martiners found themselves in a similar situation as migrants to other countries.
The relationship with the metropolitan community is often less serene, perhaps because that group occupies and seems to be making all efforts to maintain a predominant position in the economy and in the management of organizations, both public and private.
Huge amounts of moneys have been invested in the local economy thanks to tax exemptions, many companies were created, many buildings were constructed, many cars and boats inondated our environment. It was called economic development. But this development hardly benefited the better part of the indigenous population. Those who spoke French well and had some knowledge of the French administrative culture had a definite advantage in this context.
Therefore, this development did not produce social progress for most, and the problem of massive unemployment was never correctly solved.
2 – Institutional evolution
In his speech of July 14th 1990, the mayor (Albert Fleming) expresses his opposition to the installation of customs on the communal territory. An imminent installation was announced by the Prefect of Guadeloupe. The mayor expressed the fear that the tax and customs exemptions enjoyed by the « northern islands » would be called into question, which would further accentuate the economic imbalance between the two parts of the island, to the benefit of the southern part, which was not asking for so much.
Following strong popular protests, the Prefect of Guadeloupe was led to modify his project. The customs will be established in St. Martin, but will only deal with the fight against illegal trafficking (drugs, weapons …).
The association « Consensus Populaire Saint-Martinois » was born out of these events, and has conducted a systematic analysis of the structural handicaps from which the island suffered (education, health, immigration, judicial services, delinquency, cooperation, transport and traffic, …).
A broad political and socio-economic coalition was formed with the objective of obtaining a change of status, aiming to :
– Bring the decision-making process, located mainly in Guadeloupe, closer to the territory. (a concern carried mainly by the political staff)
– Preserve the historical social and fiscal gains (a concern of the socio-professionals in particular).
– Preserve the traditional identity of the island, language and other cultural aspects (concern of some politicians and cultural activists, grassroot, « born here » etc).
The events of 1990 were, however, only the culmination of a feeling that had been growing for a number of years, a feeling clearly expressed, for example, by Dr Petit (Mayor from 59 to 77), that the commune was being treated unfairly by the authorities in Guadeloupe, Prefecture, General Council and later the Regional Council.
Following the modification of the French Constitution and numerous exchanges between the Commune, the Department, the Region and the State, a popular consultation took place on December 7, 2003. The majority of voters who expressed their opinion opted for a change of status based on article 74 of the constitution.
The « Collectivité d’Outre Mer de Saint-Martin » and its institutions were inaugurated on July 15th 2007, and since then has exercised the competences transferred from the former commune of Saint-Martin, the competences exercised by the Department and by the Region of Guadeloupe as well as competences transferred by the State, such as taxation or transport.
The new status has not yet produced all the expected efficiency, for at least 3 reasons:
– the insufficient preparation of the administrative techno-structure necessary to take charge of the new competences. Neither the increase in the skills of municipal staff nor the recruitment of local managers has been well anticipated.
- The political instability linked to the « automatic resignation » of the first two presidents due to problems with campaign accounts.
- The weakness of the support expected from Paris (management of local taxation, catch-up plan, « miscalculated » allocations, etc.).
Senior officials at the central government level sometimes give the impression of patronizing overseas (and some distant provinces) governances. Wouldn’t these Jacobinists be trying to demonstrate that any attempt at decentralization is doomed to failure?
…and then there was Irma.
3 – Irma
It was less than 6 months since a new governance was in place, a team most of whom were inexperienced in public affairs management. They had to learn fast, through their first steps in the meetings of all kinds of commissions, through their pargicipation in meetings of the Territorial Council, through the calendar constraints linked to the preparation of a new school year, through the familiarization with the processes of preparing for the hurricane season, etc, etc. It was also necessary to ensure the useful visits with our friends from the south, who are much better organized in terms of protocol. And so many other aspects of public action that can only be mastered by practicing them.
In this context, it is easy to understand that the President, the only one on his team with experience of public responsibilities, is overwhelmed by the magnitude of the disaster, despite all the good will and courage of his colleagues. And it is true that it was a major disaster.
The State therefore came from Paris, as it is its duty of solidarity to do, to the rescue of a small devastated territory. But this State did not leave after the « state of emergency ». It took up all the space that local governance did not have the capacity to preserve. In any case, local arrogance was too far from being able to compete with central government arrogance. The solitary practice of local power was also a disadvantageous factor.
…and now there is this health crisis!
…and there is also this tense relationship between the local executives of Marigot and Great Bay and their respective central governments, which could have, should have provoked more solidarity between local governments. (for example, it is regrettable that a more aggressive common anti-covid19 communication strategy has not been put in place).
These are some of the circumstances that must be taken into account when preparing for the future.